Le catalogue des mouches C.B.F.

L’entreprise C.B.F. (Claude Behr Favoris), qui en était à sa dixième année d’existence en 2019, vous propose une collection de 62 modèles de mouches artificielles, certaines en plusieurs versions, permettant de faire face à toutes les situations de pêche à la mouche en Alsace, en France et plus généralement dans touts les eaux douces en Europe et en Amérique.

Mises au point et montées par mes soins en Alsace, elles bénéficient d’hameçons solides, avec ardillon écrasé, et de matériaux sélectionnés pour leurs qualités et leur attractivité..

L’efficacité de ces mouches a été éprouvée tout au long de mes 38 années de pratique. Elles vous permettront d’aborder chaque rivière, chaque plan d’eau, quelle que soit la saison et les conditions météo, avec toutes les chances de tromper les salmonidés les poissons blancs ou les carnassiers que vous traquez.

Cette page web vous présente le catalogue complet , au format PDF, des 28 modèles de mouches sèches et émergentes, des 24 modèles de nymphes et noyées et des 9 modèles de streamers de la collection des mouches C.B.F.

Pour toute commande de mouches, rendez-vous dans ma boutique en ligne où vous pouvez également télécharger les différentes fiches disponibles sous les produits concernés (sélections de mouches, séjours de pêche, accompagnement…)

Consulter ici la collection des mouches C.B.F.

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Aller à la mouche de la collection C.B.F. du mois

Vous pouvez à tout moment me contacter pour des précisions que vous voudriez obtenir. Je vous souhaite de vivre de belles émotions à travers la pêche à la mouche et propose d’y contribuer le mieux possible.

Un bel ombre, pris en novembre en nymphe au fil, sur une MCA-4

Le chevesne, poisson d’émotions

le chevesne: leuciscus cephalus

Parmi les poissons que l’on prend régulièrement à la mouche en Alsace, quelle que soit la technique, le chevesne est l’un de mes préférés. S’il est moins « noble » que la truite, il est largement aussi méfiant et difficile à attraper pour ce qui concerne les gros spécimens. Quand j’ai commencé, à l’âge de 6 ans, à pêcher à la surprise dans le ruisseau de mon enfance, mes premières grosses émotions de pêcheur je les dois aux chevesnes, dont les plus gros qui avaient « snobé » ma sauterelle me laissaient rêveur pendant plusieurs nuits.

Vous trouverez ici quelques réponses aux questions que vous pourriez vous poser au sujet de ses mœurs, sa pêche et les bonnes mouches qu’il vous faut pour tromper sa légendaire méfiance.

Le chevesne (leuciscus cephalus) comme la vandoise, appartient au genre Leuciscus qui comprend une vingtaine d’espèces et sous-espèces en Europe. Avec son corps fusiforme et cylindrique couvert de grandes écailles et sa tête massive, le chevesne est un poisson « costaud ». Son dos est bleu-vert à gris brun avec des reflets verdâtres. Argentés chez les jeunes poissons, ses flancs deviennent joliment dorés dès qu’ils dépassent les 30 cm. Ses nageoires ventrales et anales sont orangées et sa queue est de la couleur de la ligne de crête des Vosges, c’est à dire gris-bleu.

C’est une espèce très fréquente dans toute l’Europe. En Alsace, on le rencontre dans le Rhin, les canaux, le plan d’eau de Plobsheim, de nombreuses gravières et toutes les rivières de deuxième catégorie ainsi que les zones inférieures des rivières de première catégorie. Avec le réchauffement climatique, on le rencontre de plus en plus régulièrement en amont des cours d’eau, même dans des secteurs de 1° catégorie où il y a peine 10 ans on ne trouvait que des truites. C’est ainsi que j’ai pris un chevesne en 2019 sur le parcours no-kill de Schirmeck.

pêcheur américain combattant un chevesne de la Bruche
Un joli chevesne a pris la nymphe d’un américain de passage sur la Bruche à Muhlbach

Affublé de nombreux diminutifs ou surnoms, le chevaine (autre orthographe), est aussi cabot, cabède, meunier, Caboche, Dobule, Gabotin, chavène, charasse, chavaisson, vilain, mulet. En alsacien il est connu sous le nom de Fourne et en patois lorrain sous le nom de Milp. Il est à noter qu’il référencé dans certaines bases de données sous squalius cephalus.

Le chevesne vit principalement dans les eaux courantes assez lentes, mais il m’arrive régulièrement d’en toucher dans des courants nettement plus forts. En été il est souvent plus près de la surface et sous les branches surplombant les berges à la recherche d’insectes, alors qu’en hiver il descend vers le fond. Mais le moindre réchauffement suffit à le faire sortir de sa torpeur hivernale.

un gros chevesne dans l'épuisette: un beau coup de ligne à la mouche
Un joli chevesne qui a avait pris une TVC dans un courant puissant de la Bruche

Vivant généralement en bancs de 5 à 30 individus quand ils sont petits, les plus gros chevesnes sont plus solitaires, même si un secteur qui leur est très favorable peut voir plusieurs gros poissons musarder ensemble. On considère généralement qu’il peut atteindre 70 cm et 5 kilos, Mon record personnel est un chevesne de 68cm, pris dans la Bruche à Molsheim, en nymphe à vue sur une imitation de gammare.

tête d'un gros chevesne de la Bruche
Une belle tête et un oeil méfiant, voilà bien le chevesne

Ce poisson est omnivore. Il est réputé pour manger pratiquement tout : vers, larves, crustacés, mollusques, insectes, mousses de rivières, fruits, pain et petits poissons.

Sa gourmandise fait notre bonheur de pêcheur à la mouche, car il est possible de le pêcher toute l’année. J’aime personnellement tenter un gros chevesne à vue l’été sous les frondaisons, à la fraîche. Dans ce cas mes mouches favorites sont la TOT, la KMM-2, la CBF et parfois la CSC-2. Mais j’aime également prendre mes premiers chevesnes de l’année dès janvier ou février, en 2° catégorie, pour peu que l’eau soit belle et qu’un petit rayon de soleil provoque la sortie de quelques moucherons, ce qui ne manquera pas d’intéresser les bancs de petits chevesnes. Dans ce cas ce sera sur une TOT, une CTC-1 ou une PTC-3. Et il n’est pas rare qu’un plus gros specimen pointe ses grosses lèvres vers la surface à cette occasion. En nymphe, ma préférence pour pêcher les gros chevesnes à vue, ou au fil, va aux NFL-2, TVC-1, GMS-1, GCS et la série des micro-casque-argent , particulièrement la MCA-4.

Sa réputation de poisson très méfiant est légendaire et je peux confirmer qu’elle n’est pas usurpée. Combien de fois ais-je vu un gros chevesne inspecter longuement ma mouche sèche en surface, avant de repartir dédaigneusement, semblant moquer l’humble pêcheur dont le coeur s’était emballé à la vue du gobage imminent. Et, quelle que soit la technique, une fois qu’un gros chevesne vous aura repéré, il devient quasiment impossible de le faire mordre. Les gestes les plus lents sont nécessaires pour l’approcher.

un petit chevesne, pris dans un bras du Rhin en nymphe à vue
petit chevesne pris en nymphe à vue , sur NFL, en hiver dans un bras du Rhin

Le chevesne n’est guère réputé pour sa défense et il est vrai qu’il se rend généralement assez rapidement. Mais plus d’un gros chevesne m’en a fait voir de toutes les couleurs au bout d’un fin bas de ligne avant de se rendre. Il m’est d’ailleurs arrivé à plusieurs reprises avant d’avoir identifié le poisson, de croire pendant plus d’une minute que je tenais une grosse truite au bout de ma ligne. C’est ce genre d’émotions que je vous souhaite.

Portrait de loïc SCHAEFFER

Pêcheur à la mouche alsacien

Loïc avec une jolie fario du contre canal de drainage

Loïc SCHAEFFER, né en 1992, a grandi à Griesheim près Molsheim (67) où il demeure avec sa compagne Sophie (cf. infra). Comme son ami, Pierre Kuntz, Il a été très jeune gagné par la passion de la pêche à la mouche. Loïc, qui est un excellent pêcheur, n’a par contre jamais voulu pêcher en compétition.

Loïc pêche très régulièrement en réservoir et en rivière dès qu’il a un moment de libre. J’ai la chance de le connaître depuis son adolescence. Toujours à la recherche des gros poissons, il pêche souvent à la mouche, mais également au leurre. Doté d’un sens de l’observation hors norme, il sait s’adapter efficacement à toutes les conditions, et trouve très souvent la technique et la mouche du moment avant les autres pêcheurs du secteur.

Loïc sur une rivière alpine
Sophie pêche à la mouche en rivière
loïc et Sophie, un jeune couple de pêcheurs à la mouche

Loïc partage sa vie avec sa compagne, Sophie. Cette dernière, qui a un CAP petite enfance exerce le métier d’ATSEM. Loïc, lui, a fait un DUT en génie mécanique et une licence et est dessinateur industriel. Il a entraîné Sophie dans sa passion de la pêche et elle a également « pris le virus ».

Sa manière de pratiquer la pêche à la mouche

  • Débuts à la mouche : 2008
  • Techniques mouche pratiquées : streamer, nymphe, sèche
  • Techniques mouche préférées : streamer
  • Cannes préférees pour cette technique : C.B.F. 10 pieds, soie de 6/7
  • Moulinets préférés pour cette technique : Peu importe ce n’est qu’un réserve de soie
  • Soies préférées pour cette technique : WF7F avec pointe plongeante
  • BDL préférés pour cette technique : Fluorocarbone trout hunter 22/100
  • Ses mouches préférées :
  • -sèche : la CBF bien sûr (cf. photo infra)
  • -nymphe : gammare, type GMS-2
  • -streamer : Montage intruder avec hameçons décalé pour la truite + Montage Tube Fly pour le brochet
  • Rivières préférées : La Bruche (67) pour la beauté de ses truites sauvages, mais j’ai aussi beaucoup de plaisir à pêcher le contre canal de drainage du Rhin.
  • Réservoirs préférés : Réservoir des cigognes à Seltz (67),
  • Poissons pêchés préférés : Le choix est très dur entre la
    truite fario et le brochet.
  • Meilleurs souvenirs de pêche à la mouche:
  • Les prises exceptionnelles ne sont rien à côté des formidables rencontres que l’on fait grâce à cette passion. C’est d’ailleurs en 2008 lors de mes débuts sur le parcours mouche de Mulbach–sur-Bruche que j’ai rencontré Pierre Kuntz. J’ai énormément appris avec Pierre et j’en apprends encore à chaque fois qu’on peut partager une session de pêche.
  • Et n’oublions pas Sophie avec qui je vis maintenant depuis 2013. Sophie a débuté la pêche à la mouche avec moi, en 2016, au réservoir des cigognes. Sa technique de prédilection est la pêche au streamer. Pour cela elle utilise une canne 9 Pieds soie WF4/5 et un moulinet JMC basic. Elle pêche aussi souvent avec moi sur la bruche et le contre-canal. Les grosses truites ne lui font pas peur. Elle a d’ailleurs des records à faire pâlir plus d’un pêcheur avec une truite fario de 75cm et une truite arc en ciel de 70cm.
Sophie avec une grosse truite arc-en-ciel, à l'ouverture de la 1° catégorie sur le contre-canal de drainage
la CBF, l'une des mouches favorites de Loic

Un couple de pêcheurs passionnés

Loïc et Sophie aiment pêcher ensemble. Que ce soit en barque sur le plan d’eau de Plobsheim pour pêcher le brochet, à la mouche ou au leurre, que ce soit en réservoir ou sur le contre-canal de drainage que Loïc connait particulièrement bien, où il arrive souvent à toucher les plus gros poissons, les plus difficiles. Tous deux prennent leurs vacances en ciblant les parcours de pêche à proximité. Un couple assez rare de pêcheurs à la mouche passionnés, amoureux et attachants.

Loïc avezc un brochet du contre canal de drainage
Une grosse truite fario pour l'ouverture de la 1° catégorie le 9 mars 2019

Portrait de Jean-Louis PREISSER

Pêcheur à la mouche alsacien

Jean Louis Preisser en Colombie Britannique avec un beau saumon coho

Jean-Louis PREISSER demeure à Strasbourg (67), où il est né en 1939. Pudique, presque timide, il ne se livre pas facilement, mais pour celui qui saura le mettre en confiance, Jean-Louis sera une source intarissable et vivifiante de passion de la pêche à la mouche. Cette passion le guide en permanence dans son approche des matériaux, des rivières, de la nature, jusqu’à sa philosophie de la vie.

Jean-Louis était jusqu’en 2005 l’un des derniers maîtres canniers français, spécialiste du bambou refendu. Il fabrique encore de rares modèles de ces merveilleux outils de pêche et n’a de cesse de perfectionner ses modèles les plus récents (cf. photo infra).

Sa manière de pratiquer la pêche à la mouche

Un équipement de qualité fait maison
  • Débuts à la mouche : 1957
  • Techniques mouche pratiquées : toutes les techniques
  • Techniques mouche préférées : noyée avec train de 3 mouches
  • Cannes préférees pour cette technique : bambou refendu PREISSER 8 à 9 pieds, # 5
  • Moulinets préférés pour cette technique : artisanal (1998-J.Claude Chenavas), en duraluminium, multiplicateur, avec ratio 1/3 ; LOOP evotec LW 4 seven
  • Soies préférées pour cette technique : Devaux WF 5F, Teeny T130 à pointe plongeante
  • BDL préférés pour cette technique : queue de rat Devaux (1,50 m) + pointe 20°/°°, suivie de 3 brins décroissants (70 cm) en 18, 16 et 14°/°°
  • Ses mouches préféres : Ephémère corps jaune montage parachute en sèche, noyées en plumes molles (cf. photo infra), corps tressé ou vynil rib pour les nymphes, streamer lapin noir avec casque tungstène
  • Rivières préférées : Murg, Forbach et Kinzig en Allemagne. Skeena et ses affluents en Colombie Britannique au Canada.
  • Réservoirs préférés : Réservoir des Cigognes à Seltz (67)
  • Poissons pêchés préférés : Tous les salmonidés
  • Meilleurs souvenirs de pêche à la mouche: Sa rencontre au bord de la Murg, en 1996, avec Reinhold Bruder, ancien champion d’Allemagne de casting, qui est devenu son ami depuis cette rencontre.
le train de mouches noyées classique de Jean-Louis Preisser

Son « angoisse créative », qui le motive dans une recherche permanente, et le souci d’amélioration de tout ce qu’il touche, en fait également un extraordinaire monteur de mouches et un pêcheur hors pair. Se nourrissant de toutes ses rencontres et des connaissances existantes, il partage volontiers ses expériences. Vous ne le rencontrerez plus en Colombie Britannique, où il aimait traquer les truites steelhead et les saumons cohos. Jean-Louis pêche désormais essentiellement l’espace Rhénan. Vous aurez peut-être la chance de le rencontrer en Alsace (réservoir des Cigognes) ou en Allemagne (Murg, Kinzig).

Jean-Louis Preisser en 2017
Jean-louis Preisser présente une série de ses cannes en bambou refendu